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La perpétuation des espèces
Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
Sciences et Technologies :
La perpétuation des espèces
Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
L'univers vivant:
La perpétuation des espèces:
Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
étaient anciennement connues sous le nom de maladies transmises sexuellement
(MTS) ou encore maladies vénériennes.
Peu importe le nom que l’on leur donne, elles sont principalement
transmises lors de relations sexuelles non protégées et sont les plus
importantes infections au niveau des organes génitaux .
On peut classer les ITSS en trois types.
• ITSS parasitaires
• Morpions
• ITSS bactériennes
• Gonorrhée
• Chlamydia
• Syphilis
• ITSS virales
• Hépatite B
• Herpès génital
• VPH
• VIH/Sida
• Les morpions
Contrairement aux autres types d’infections transmises
sexuellement (ITS), les morpions sont des parasites
et non des bactéries ou des virus .
En effet, le morpion est un insecte hématophage (qui se
nourrit de sang) spécialement adapté pour les poils pubiens .
On le nomme d’ailleurs souvent le pou du pubis (Phtirius inguinalis).
Il est le plus souvent transmis lors de contacts physiques intimes (sexuels ou non),
mais il arrive aussi que la propagation soit effectuée à partir de vêtements
ou de draps souillés puisque le parasite peut survivre jusqu'à deux jours
sur les tissus.
Les symptômes sont l’inconfort et les démangeaisons. Les morpions sont
aussi visibles à l’œil nu, puisque leur taille est proche de celle d’une tête
d’épingle et leur couleur est dans des tons de brun pâle.
Il est aussi possible de détecter des œufs blanchâtres brillants et de forme ovale
accrochés aux poils. Il existe des traitements sous forme de shampoing, de crème
ou de lotion disponibles en vente libre.
Les traitements doivent être effectués le plus tôt possible afin d’éviter les
lésions sur la peau. Il faut aussi limiter la propagation en évitant les contacts
intimes et en lavant adéquatement les tissus souillés.
• La gale
La gale est également une infection parasitaire
hautement contagieuse, mais pas nécessairement liée aux relations sexuelles.
Il s'agit en fait d'une maladie de la peau liée à la femelle Sarcoptes
scabiei , qui creuse des galeries sous la peau pour y déposer les oeufs.
Cet acarien peut infester les replis chauds et humides de la peau, tels que
les aisselles, les fesses, l'aine et les parties génitales. Les symptômes sont
essentiellement des éruptions cutanées et des démangeaisons et les traitements
sont essentiellement les mêmes que pour les morpions.
• La gonorrhée
La gonorrhée est une infection bactérienne causée
par un gonocoque nommé Neisseria gonorrhoeae .
Cette bactérie infecte les muqueuses des organes génitaux et urinaires.
Elle est aussi transmise par contact avec la muqueuse d’une personne
infectée. La majorité des personnes atteintes sont les adolescents et
les jeunes adultes.
Le symptôme le plus associé à la gonorrhée et le plus fréquent
chez l’homme est l’urétrite , soit une inflammation de
l’urètre que l’on nomme aussi «chaude-pisse».
L’urétrite provoque une sensation de brûlure douloureuse lors
de la miction (terme médical qui désignant
l'évacuation des urines de la vessie), ainsi qu’un écoulement
de pus par le méat urinaire.
La femme, pour sa part, ne présente aucun symptôme dans 20% des cas.
Dans l’autre 80% des cas, la gonorrhée s’exprimera par les mêmes symptômes
que les hommes, par un écoulement vaginal, par un malaise abdominal
ou encore par des saignements anormaux de l’utérus.
Dans le cas où elle n’est pas traitée, elle peut conduire à la
constriction complète des voies urinaires de l’homme, autrement
dit que les muscles circulaires autour des voies urinaires sont
contractés ce qui fait que les conduits sont fermés.
Chez la femme, l’aboutissement de la gonorrhée non traitée est
une pelvipéritonite et la stérilité .
Heureusement, comme c’est
une infection bactérienne, elle peut être traitée par des antibiotiques.
Cependant, l’apparition de souches résistantes aux antibiotiques
connus est de plus en plus importante.
Lors d’un accouchement, le bébé peut être contaminé et avoir de sérieuses
infections aux yeux.
• La chlamydia
L’infection à la chlamydia est la plus fréquente au Canada et est
causée par la bactérie Chlamydia trachomatis . Le plus souvent,
la transmission se fait par un contact sexuel.
De plus, environ 30% des gens infectés par la gonorrhée le sont aussi
par la chlamydia . Les bactéries nécessitent une cellule hôte pour
se reproduire, à l’instar des virus.
Une période d’ incubation d’environ une semaine se produit avant
l’apparition des symptômes. Elle est détectable par des cultures
de cellules .
Les symptômes sont semblables à ceux de la gonorrhée :
urétrite, mictions douloureuses et fréquentes, coït douloureux,
écoulement vaginal, douleur abdominale, rectale et/ou testiculaire
et irrégularité du cycle menstruel.
Chez la femme, la pire des conséquences est la stérilité , alors que chez
l’homme, l’infection à la chlamydia s’accompagne d’inflammation articulaire
et une infection étendue des organes génitaux.
Comme c’est une infection bactérienne, elle peut aussi être traitée par
un antibiotique, généralement la tétracycline .
Lors d’un accouchement, le bébé peut être contaminé et soumis à
des conjonctivites ainsi qu’à des inflammations respiratoires
telles que la pneumonie si la mère est infectée par la chlamydia.
• La syphilis
La bactérie responsable de la syphilis est la Treponema
pallidum , que l’on nomme aussi tréponème pâle .
Cette infection se contracte par les relations sexuelles non protégées.
L’infection s’immisce dans la muqueuse intacte comme dans la muqueuse
avec lésions.
Les symptômes apparaissent en plusieurs phases. D’abord, une phase
primaire asymptomatique (sans symptôme) débute seulement quelques heures
après que l’infection se soit généralisée.
Après deux ou trois semaines, au site d’infection apparaît une lésion nommée
le chancre . Chez l’homme, elle est apparente sur le pénis,
alors que chez la femme, elle peut être plus difficile à détecter
si elle est située dans le vagin ou au niveau du col utérin.
Le chancre s’ulcère, forme une croûte et se cicatrise finalement avant
de disparaître au bout de quelques semaines.
Sans traitement, d’autres symptômes apparaissent après plusieurs semaines
ou quelques mois dans la phase secondaire. L’un des premiers symptômes est une
roséole couvrant tout le corps.
À cela s’ajoute une fièvre et des douleurs articulaires. Tous ces effets
disparaissent cependant après de trois à douze semaines. Si on est chanceux
(ou malchanceux d’un point de vue épidémiologique), l’infection entre dans
une phase latente.
Le dépistage de la syphilis ne peut alors se faire que par un test sanguin.
Par la suite, soit l’infection reste latente jusqu’à la mort, soit elle est détruite
par le système immunitaire, soit elle entre dans la phase tertiaire.
Cette troisième étape de la maladie est beaucoup plus grave. En effet, des lésions
sévères se développent sur le système nerveux central, les vaisseaux sanguins,
les os et la peau.
De nos jours, cette maladie se traite assez bien avec la pénicilline,
peu importe le stade auquel la maladie est rendue.
Cette infection peut aussi être congénitale , soit transmise
de la mère au bébé lors de l’accouchement. Les fœtus infectés sont généralement
mort-nés ou décèdent peu après leur naissance.
• L'hépatite B
Le virus de l'hépatite , faisant partie de la famille des Hepadnaviridae ,
se transmet par le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et plus rarement par la salive.
Les principales voies de transmission sont les relations sexuelles, le partage d'aiguilles,
le tatouage et le perçage corporel. Le virus provoque une inflammation du foie.
Certaines personnes infectées peuvent devenir des porteurs permanents donc
pendant toute leur vie, qu'elles aient ou non des symptômes, et peuvent transmettre
le virus sans s'en rendre compte.
L'hépatite B a une période d'incubation (délai entre l'infection et l'apparition
des symptômes) qui varie entre 2 et 6 mois.
Parmi les symptômes de l'hépatite B, mentionnons une jaunisse (qui peut durer
environ 2 semaines), de la fatigue, une perte d'appétit, des nausées, une
urine foncée, des douleurs articulaires et abdominales.
Cette infection ne nécessite généralement pas de traitement puisque les
individus résistent naturellement au virus et que celui-ci s'élimine de lui-même.
Le virus pour par contre être très agressif (moins de 1% des cas) et alors un
traitement aux antiviraux pour être nécessaire. À titre de prévention,
un vaccin peut être administré.
Encore une fois, cette infection est transmissible pendant l'accouchement.
En effet, le bébé est susceptible de contracter le virus au moment de son passage
dans le canal génital de la mère.
• L'herpès génital
L’herpès génital est causé par le virus Herpes simplex .
La transmission s’effectue par contact sexuel, mais aussi par un simple contact avec
la peau, et ce, même en l'absence de symptômes.
Cette infection peut demeurer latente pendant des mois, voire des années et resurgir
brusquement. On peut alors observer à l'endroit de l’infection de petites ampoules.
Elles ne sont pas dangereuses pour la santé, mais sont douloureuses et provoquent
des sensations de picotement et des démangeaisons désagréables.
Fait important à noter, une fois qu'une personne est infectée, le virus reste
dans le corps pour toute la vie.
Les traitements actuels ne font que réduire les symptômes. Alors que 20 à 30% des
adultes ne savent pas qu’ils sont porteurs des anticorps, les autres peuvent être
traités par un antiviral, l’acyclovir, qui permet de réduire la fréquence des
éruptions et d’en accélérer la guérison.
Une bonne hygiène corporelle, consistant à conserver les zones infectées sèches
et propres, contribue à prévenir la contamination.
Le virus de l'herpès peut se transmettre de la mère au foetus pendant
la grossesse et de la mère au nouveau-né lors de l'accouchement.
Un fœtus qui contracterait l’herpès pourrait présenter de graves malformations.
Un autre type d'herpès est l'herpès buccal , communément appelé
le "feu sauvage" . L'herpès buccal se propage par un baiser ou par
un partage d'ustensiles ou de serviettes avec une personne infectée.
Le virus se manifeste la plupart du temps par l'apparition de lésions
autour de la bouche.
• Le virus du papillome humain (VPH)
Ce virus fait partie de la famille des Papillomaviridae .
Le VPH se transmet par contact sexuel direct ou par le contact de
la peau avec les verrues .
Une fois infecté, le virus est présent dans le corps pour le reste de la vie de
la personne infectée. La plupart des personnes infectées ne présentent aucun symptôme.
Le virus peut avoir une période d'incubation allant de 3 semaines à 7 mois, voire
même quelques années.
Le VPH peut causer principalement des verrues qui ont l'apparence d'un chou-fleur
(appelées aussi "condylomes"), qui apparaissent essentiellement au niveau
de la région génitale. Cependant, ce virus peut mener au cancer du col de l'utérus.
À titre de prévention, il y a présentement un vaccin contre certains types de
VPH.
Contrairement aux bactéries, les virus ne peuvent être détruits par
des antibiotiques; de plus, il n’existe à l’heure actuelle aucun
moyen médical d’éliminer une infection à VPH.
Il est cependant possible de traiter les verrues liées au VPH par une crème
ou par différents traitements chimiques qui ne peuvent être faits que par un
médecin, comme la cryothérapie , l'électrochirurgie et
la thérapie au laser .
• Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et le sida
Le VIH, ou virus d’immunodéficience humaine , est
transmis principalement par le sang, le sperme et les sécrétions
vaginales.
L'infection par le virus est décelable trois mois après la contamination, et
la manifestation de l'infection a lieu habituellement 10 ans après la contamination.
On parlera alors du syndrome d'immunodéficience acquise (sida), qui est
une maladie mortelle. Elle s'attaque au système immunitaire et rend l'individu
atteint incapable de se protéger contre les bactéries et les virus de n'importe
quelle maladie.
Le sida en soi ne provoque pas le décès, mais il affaiblit le système immunitaire
de façon à ce que l’organisme d’une personne ne puisse se défendre contre les
autres maladies.
Les causes de décès des gens atteints du sida sont nombreuses, notamment les
infections opportunistes , les cancers , la pneumonie ,
l’hépatite et les conditions pulmonaire, cardiovasculaire et rénale .
L'infection au VIH est notamment caractérisée par une perte de poids constante,
des sueurs nocturnes, la perte d'appétit et la fatigue.
Cependant, ces symptômes sont bien souvent liés à d'autres maladies. Le test de
dépistage pour le VIH est donc le seul moyen fiable de savoir si une personne
est infectée ou non.
Bien que plusieurs médicaments et vaccins soient en développement, aucun n’est
actuellement en mesure de se débarrasser du virus.
De plus, ce virus est sujet à plusieurs mutations ce qui lui permet de développer
rapidement des résistances aux médicaments. C’est pourquoi les traitements
actuels visent à retarder l'apparition des premiers symptômes et surtout
le ralentissement de la progression du sida avec des antiviraux.
On peut penser entre autres à la trithérapie (sur les 3 fronts)
qui augmente l’espérance et la qualité de vie, mais ne guérit pas le patient.
Une mère infectée pour transmettre le virus à son enfant pendant la
grossesse, lors de l'accouchement ou lors de l'allaitement.
• Comportements à adopter pour éviter de contracter une ITSS
La plupart des ITSS sont asymptomatiques, c'est-à-dire qu'elles ne présentent
aucun symptôme ou que ces symptômes sont difficiles à reconnaître.
C'est pourquoi il est difficile de savoir si une personne est contaminée ou non.
Le condom masculin ou féminin offre la meilleure protection contre
la plupart des ITSS. C'est le seul moyen de contraception efficace pour
protéger les deux partenaires lors d'une relation sexuelle.
• La contraception
Avant de cesser l'utilisation du condom, les deux partenaires devraient
passer un test de dépistage afin d'éviter toute propagation supplémentaire
d'une ITSS.
Le test de dépistage est gratuit. Pour savoir où passer ces tests, il est possible
de communiquer avec Info-Santé (8-1-1), avec l'infirmière de l'école ou du CSSS
(CLSC) ou avec un médecin.
Les médecins sont tenus au secret professionnel pour toute personne âgée
de 14 ans et plus: à partir de cet âge, les médecins n'ont pas à avertir
les parents qu'un test de dépistage a été demandé.
Il ne faut pas oublier qu'une ITSS peut également être transmise si l'on
entre en contact avec les sécrétions ou le sang d'une personne
atteinte d'une ITSS.
Il faut donc éviter le partage de seringues lors de la consommation
de drogues et éviter le partage d'aiguilles, comme celles utilisés
lors d'un tatouage ou d'un perçage.
• Comportements à adopter à la suite d'un diagnostic d'ITSS
Lorsqu'une personne apprend qu'elle a une ITSS, elle doit avertir
son ou ses partenaires sexuels afin qu'ils puissent passer un test
de dépistage également.
Ceci permettra de diminuer le risque qu'ils transmettent à nouveau
l'infection tout en leur permettant d'obtenir le traitement
le plus rapidement possible.
De plus, il faut suivre les recommandations du médecin pour le traitement
de l'ITSS.
Il est également recommandé de s'abstenir d'avoir des relations sexuelles
non protégées afin d'éviter la propagation de l'ITSS à d'autres personnes.
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